ARCHIVES EMILIE CHARMY

BIOGRAPHIE

 

Emilie Charmy est née à Saint-Étienne en 1878. Très tôt orpheline, son frère, Jean, devient son tuteur. Il repère en elle un talent précoce, et décide de quitter Saint-Etienne et de s’installer à Lyon. Vers 1898, Charmy rencontre le peintre lyonnais Jacques Martin. Elle fréquente son atelier et devient son élève. Grâce à la modernité de son mentor, elle se forme dans un climat de liberté déjà éloigné de la tradition académique de son époque.

En 1904, Charmy et son frère déménagent à Saint-Cloud, près de Paris, plus proche du milieu artistique parisien. Elle expose pour la première fois au Salon des Indépendants, en 1905, où elle est remarquée par Berthe Weill, chez qui elle expose dans de nombreuses expositions collectives. Vers 1910, Charmy s’installe à Paris. Elle a sa première exposition personnelle, en 1911, à la galerie Eugène Druet. L’exposition comprend quarante toiles et vingt-cinq aquarelles, principalement des paysages de Corse peints durant l’été 1906, puis en 1910. Un peu plus tard, la galerie Druet présente une œuvre de Charmy « Vue de l’Estaque » de 1906 à l’exposition de l’Armory Show, à New York, en 1913. Cette toile fut achetée par le collectionneur Arthur Jerôme Eddy qui en fit don en 1931 à l’Art Institute de Chicago.

Entre 1911 et 1912, elle rencontre le peintre George Bouche. Elle séjourne l’été à Marnat (Auvergne) où Bouche a choisit de s’installer six mois de l’année. Il peint une œuvre singulière pour l’époque, notamment de grands paysages très en matière à la limite de l’abstraction. Charmy découvre donc Marnat et poursuit sa recherche sur le paysage et l’autoportrait. Période des aplats de couleurs. En 1915, naissance de son fils, Edmond. Ce n’est que pour les 18 ans de leur fils, que Bouche et Charmy se marient, à Paris, en 1933.

À partir de 1921, Emilie Charmy connut un certain succès. Elle eut les honneurs de la presse, de nombreuses expositions et des textes de critiques et écrivains de l’époque dont Colette, Louis Léon Martin, Henri Béraud, Roland Dorgelès, Pierre Mac Orlan, Arsène Alexandre, Louis Vauxcelles, Louise Weiss. Charmy est décorée officier de la Légion d’honneur en 1926, grâce à l’entremise de Élie-Joseph Bois, directeur du Petit Parisien. Le succès de Charmy se poursuit tout au long des années 1930, jusqu’à ce que la Seconde Guerre mondiale balaie la plupart de ses réseaux personnels, hormis quelques expositions chez Jeanne Castel au début des années 50.

Elle continua à travailler dans la solitude, s’orientant vers de nouvelles directions notamment avec des autoportraits qui présentent une fusion curieuse et fascinante d’introspection et de mascarade. Elle décède à Paris en 1974.  

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